Combien coûte un microscope électronique : guide complet

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Combien coûte un microscope électronique

Bijou de la science moderne, le microscope électronique offre une vision détaillée sur l’infiniment petit. Il a propulsé la recherche à des niveaux inattendus depuis son invention. Vous exercez dans un domaine qui nécessite d’avoir une vue détaillée à l’échelle microscopique ? Si tel est le cas, vous devez acheter un microscope électronique. Mais combien faut-il débourser pour acquérir cette merveille technologique ? Quels sont les types disponibles ? Que faut-il considérer avant d’en acheter ? Faisons le point à travers ce guide.

Quel est le prix d’un microscope électronique ?

En fonction du modèle, un microscope électronique numérique portable se vend à partir de 50 euros, tandis que les modèles de table à usage professionnel sont accessibles dès 8000 euros.

Les microscopes électroniques à balayage

Pour acheter un microscope électronique à balayage (MEB) de table, avec un grossissement allant jusqu’à 1 000 000x, il faut prévoir un budget de 8 000 à plus de 100 000 euros. Encore appelé Scanning Electron Microscopy (SEM), le microscope électronique à balayage est utilisé pour visualiser les échantillons en relief. C’est un équipement qui fournit des informations précises sur la composition chimique et la morphologie d’un objet solide. Le faisceau d’électrons est émis par un canon à électrons et des lentilles électromagnétiques se chargent de focaliser l’énergie sur l’échantillon.

Il est possible d’analyser des échantillons non conducteurs ou humides avec un MEB, mais dans ce cas, il importe de choisir un modèle à pression variable. Les microscopes électroniques à balayage s’utilisent cependant dans plusieurs domaines :

  • En tribologie (pour la cartographie des compositions chimiques des matériaux et pour l’analyse dispersive) ;
  • En biologie (pour l’observation des micro-organismes et l’étude des cellules) ;
  • En science des matériaux (pour la caractérisation microstructurale des matériaux pour avoir des données compositionnelles, cristallographiques et morphologiques) ;
  • Dans l’industrie des semi-conducteurs (pour la caractérisation des microparticules qui contaminent la surface des tranches, pour le contrôle dimensionnel des unités de production ou pour la mise au point et la fabrication de composants).

Les microscopes électroniques en transmission

Encore appelés Transmission Electron Microscopy (TEM), les microscopes électroniques à transmission (MET) sont vendus à des prix allant de 10 000 euros à plus de 100 000 euros.

Le MET fonctionne à l’aide d’un canon à électrons qui transmet un faisceau d’électrons à haute tension. Ce faisceau d’électrons traverse l’échantillon et émet différentes sortes de rayonnements. On a ainsi une vue détaillée des structures de l’échantillon grâce à la résolution des MET. C’est un type de microscope électronique qui permet de visualiser des organites intracellulaires, des cristaux ou des virus. Ses domaines d’application sont très larges :

  • La métallographie (pour la caractérisation microstructurale des matériaux) ;
  • La nanotechnologie (pour obtenir des données jusqu’à quelques dixièmes de nanomètres sur les atomes des matériaux) ;
  • La biologie (pour l’ultrastructure sur coupe de matériaux ou de tissus vivants, pour l’immunomarquage ou la diffraction électronique)…

Les microscopes électroniques par réflexion

Il faut au moins 20 000 euros pour obtenir un microscope électronique par réflexion dans le commerce. Comme pour les MET, les microscopes électroniques par réflexion fonctionnent par l’incidence d’un faisceau d’électrons sur la surface de l’échantillon. Après réflexion, le faisceau d’électrons est dispersé par élasticité, puis détecté par l’appareil. Appelée RHEED (Reflection High Energy Electron Diffraction), cette technique s’utilise spécifiquement pour analyser la microstructure des domaines magnétiques.

Les accessoires pour microscope électronique : combien coûtent-ils ?

Pour fonctionner correctement, les microscopes électroniques sont accompagnés par un certain nombre d’accessoires. Il est important de connaître également le prix de ceux-ci pour pouvoir prévoir un budget conséquent.

Les nettoyeurs UV

Les nettoyeurs UV pour échantillons ont un prix qui varie de 1 000 et 4 000 euros. Cet accessoire permet d’effectuer un nettoyage rapide des substrats et matériaux. L’appareil parvient ainsi à éliminer les contaminants organiques comme les graisses, les débris de molécules biologiques ou les traces de doigts.

Les polisseurs ioniques 

Le coût d’un polisseur ionique se trouve dans la marge de 3 000 euros. C’est un accessoire très utile pour la préparation d’échantillons au microscope électronique à balayage. Il intervient lorsque l’échantillon risque d’être déformé par le polissage traditionnel.

Les évaporateurs

Les évaporateurs de laboratoire sont vendus à un prix situé entre 500 à 4 500 euros. En effet, l’évaporation est une étape cruciale pour la préparation des échantillons avant analyse chromatographique. Les évaporateurs de laboratoire ont notamment plusieurs applications dans les analyses environnementales, la pharmaceutique et l’agroalimentaire.

Les lyophilisateurs

Les lyophilisateurs coûtent entre 3 000 à 14 000 euros. Ils servent à déshydrater l’échantillon. L’eau est ainsi remplacée par des solvants organiques tels que l’éthanol ou l’acétone. Le matériau lyophilisé peut alors être conservé pendant très longtemps sans perdre ses propriétés chimiques et physiques.

Les métalliseurs d’échantillons

Les métalliseurs pour échantillon d’un microscope électronique à balayage  sont accessibles déjà à partir de 3 000 euros. La métallisation est une technique qui vise l’utilisation de métaux lourds comme l’uranium ou le plomb pour disperser les électrons d’imageries. On fait appel à ce processus quand on souhaite manipuler des échantillons ultras compacts. Le métalliseur intervient alors pour donner du contraste entre les différentes structures de l’échantillon.

Cas particulier des microscopes électroniques numériques

Les microscopes électroniques numériques coûtent entre 50 et 800 euros. Leur fonctionnement est simple et dépend d’un système optique placé autour d’une caméra numérique. Pour afficher les images en temps réel, ce type de microscope se connecte à un ordinateur. Selon le mode de connexion avec l’ordinateur, on peut dénombrer deux modèles de microscopes numériques portables : le microscope numérique USB et le microscope numérique VGA.

Les microscopes numériques offrent aussi des images de grande qualité. Leur plage de grossissement se trouve entre 20x et 7 000x. Ils sont utilisés beaucoup plus dans les domaines nécessitant une inspection ou une analyse d’objets microscopiques :

  • Industrie de la fabrication (pour l’inspection des reports de puce et l’inspection des broches de connecteur) ;
  • La paléontologie et l’archéologie (pour la réalisation d’analyses sur le terrain) ;
  • La joaillerie (pour la réparation ou la réalisation de bijoux) ;
  • L’industrie automobile (pour l’inspection des plaquettes de frein)…

Pour conclure, il faut retenir que les microscopes électroniques sont beaucoup plus performants que les modèles optiques. Ils ont souvent des applications dans certains domaines clés. Leur prix dépend donc de l’utilisation, du modèle et des caractéristiques qu’ils offrent. Pour acheter un microscope électronique, il faut également prévoir le coût des accessoires nécessaire à son bon fonctionnement pour éviter toutes surprises.

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